La suite de l’analyse arrive…
Enregistrement sur l’orgue Pascal Quoirin de St-Rémy-de-Provence le 1er novembre 2017
2° mouvement :
La Fantaisie et fugue sur Ad nos, ad salutarem undam de Franz Liszt est une œuvre majeure du répertoire organistique. Saint-Saëns disait que c’était l’œuvre la plus extraordinaire qui existait pour l’orgue. L’analyse détaillée des différentes sections de l’œuvre nous montre qu’il s’agit de variations sur les cellules du choral extrait de l’opéra Le Prophète de Giacomo Meyerbeer, très populaire à l’époque de sa création le 16 avril 1849 au Théâtre de la Nation à Paris (100 représentations en 27 mois, 573 représentations seront données jusqu’en 1912). Pendant l’hiver 1850, Franz Liszt compose cette vaste fresque, uniquement sur ce thème ; c’est un véritable tour de force, d’une invention extraordinaire, qui tient l’auditeur en haleine pendant une demi-heure environ. Liszt n’intitule pas sa partition Variations et fugue, car il va utiliser, au gré de l’œuvre et de la nécessité du discours une seule cellule ou plusieurs, selon le cas.
Voici tout d’abord le plan de l’œuvre :
La première section a un caractère d’introduction. Elle adopte de manière systématique le rythme croche/noire pointée et présente les notes du choral en accords et dans le mode mineur. Sous la tenue de l’aboutissement des cellules a et b, la partie de basse commente a, puis a et le milieu de c.
La première variation, après une guirlande d’introduction va exploiter la cellule a à la manière d’une litanie sur deux idées harmoniques : la première à base de chromatisme à la basse, la seconde à base de chromatismes retournés (diminution de le tête de a) dans les parties centrales, puis également de chromatisme à la basse. La section se termine par un rappel de la guirlande initiale.
La deuxième variation est un simple rappel de l’introduction en plus concis.
La troisième variation voit le thème se parer d’un accompagnement arpégé d’allure très pianistique. Remarquez les notes en valeurs plus longues à l’intérieur de ces arpèges qui laissent résonner l’ensemble comme la pédale du piano, mais forment aussi des contre-chants… Lorsque les phrases a et b auront été énoncées au soprano, la partition s’enflamme dans un commentaire très exalté !
La quatrième variation expose intégralement les phrases a et b , en accords ff , sur un trille continu à la pédale, puis c reste en suspension interrogative pour aboutir à la variation 5 :
La cinquième variation présente a en fanfare avec un rythme pointé et en canon imitatif, en alternance avec c en accord sur le trille de pédale comme précédemment… Ceci est transposé une fois avant que la variation ne parte dans un commentaire exalté en superposant tout d’abord le rythme pointé de a avec sa diminution ! L’élément c alternera ensuite avec des traits cadentiels très volubiles. Enfin des octaves de pédales alterneront avec des cadences aux manuels.
Le premier mouvement en entier : concert du 7 octobre 2017 à la Collégiale Saint-Agricol d’Avignon – Orgue Barker & Verschneider 1862
Le mouvement central :
Et la fin…
La suite de l’analyse arrive…
Enregistrement sur l’orgue Pascal Quoirin de St-Rémy-de-Provence le 1er novembre 2017
2° mouvement :